BERLIN - La chancelière allemande Angela Merkel s'est engagée jeudi à accélérer le passage aux énergies renouvelables, dans un débat houleux au parlement convoqué après le désastre nucléaire au Japon.
La chancelière a également promis le soutien de son pays au Japon, soulignant que "nous devons montrer au peuple japonais qu'il n'est pas seul" face à "cette hallucinante catastrophe".
Mme Merkel, qui en début de semaine avait annoncé l'arrêt immédiat, pour trois mois au moins, des sept réacteurs nucléaires les plus anciens du pays, ainsi qu'un réexamen de la sécurité de toutes les centrales nucléaires, a affirmé vouloir utiliser les mois à venir "pour accélérer les changements en matière énergétique".
"Nous voulons arriver aussi vite à l'ère des énergies renouvelables. Tel est notre but", a déclaré Mme Merkel aux députés. Elle a mis au défi l'opposition, et surtout le parti des Verts, de ne pas s'opposer à la construction de parcs d'éoliennes et à la modernisation du réseau électrique pour distribuer l'énergie renouvelable au nom de considérations écologiques.
Le gouvernement avait fait passé l'année dernière une loi pour prolonger la durée de vie des centrales allemandes, dont son prédécesseur avait fixé l'arrêt à 2020. L'arrêt des sept réacteurs, sur un total de 17, est la conséquence d'un moratoire sur l'application de cette loi.
Défendant sa volte-face, la chancelière a insisté pour parvenir à "une sortie mesurée du nucléaire". Mais le nucléaire demeure une technologie dont, en tant que première nation industrielle d'Europe, "nous ne pouvons pas nous passer pour le moment", a-t-elle affirmé.
La chancelière a été fréquemment interrompue par des députés de l'opposition, notamment les Verts.
Prenant la parole à son tour, le chef du Parti social-democrate (SDP), Sigmar Gabriel, a déclaré: "nous vivons aujourd'hui la fin de l'ère atomique.
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