Inscrits à la hausse depuis août 2010, les cours du baril de pétrole ont atteint un niveau jamais vu depuis le pic de la crise financière de septembre 2008. Ce mardi, le baril de Brent de la mer du Nord, la qualité qui fait référence sur les marchés européens, a atteint le sommet de 108,57 dollars alors que l’embrasement de la Libye, l’un des principaux producteurs mondiaux, a pris les marchés par surprise.
Avec une production de 1,55 million de barils par jour en moyenne en 2010, la Libye s’inscrit au 9eme rang des producteurs de pétrole de l’OPEP et fournit près de 10% des besoins européens. L’Italie lui achète plus de 20% de son pétrole, la France plus de 15% et l’Espagne près de 13%.
Les Etats-Unis appellent l'ensemble des pays producteurs de pétrole dont ceux de l'Opep à accroître leur production en réponse à la récente envolée des cours de brut, a indiqué mardi à Ryad le secrétaire américain adjoint à l'Energie Daniel Poneman.
La situation dans le monde arabe a créé une réaction en chaîne au sein du monde économique. Outre la paralysie des économies des pays concernés: tourisme en berne, Bourses et banques fermées, elle touche de plein fouet les entreprises qui y sont implantées.
L'insurrection qui frappe la Libye a déjà commencé à freiner la production d'hydrocarbures du pays: les livraisons de gaz libyen par le groupe pétrolier italien ENI ont ralenti, et le groupe pétrolier espagnol Repsol a suspendu ses activités en Libye.
Mais la crise en Libye frappe également les sociétés dans les secteurs du tourisme ou celles ayant de gros besoins pétroliers, à commencer par les compagnies aériennes.
Outre l'approvisionnement en pétrole, l'inquiétude qui pèse sur les économies mondiales est de voir les troubles au Moyen-Orient plomber la timide reprise, la hausse du brut entraînant une augmentation des prix des carburants, puis des prix en général, dans des pays à peine remis de la grave crise de 2008/2009.
BIP.
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